Le saviez-vous ?

mercredi 14 novembre 2012

Sur la cime...

Bonjour à tous,

A une semaine de notre prochain concert (cf partie agenda, colonne de droite de ce blog), je me suis dit qu'il était temps de parler un peu d'autre chose que de la presse et des concerts.

Et oui, même si c'est notre actualité du moment, on continue à travailler sur de nouveaux morceaux, notamment 'Sur la cime' dont je vous ai déjà parlé (si, si, souvenez-vous, je faisais du teasing en septembre).

Aujourd'hui, je vais lever un petit peu le voile sur ce nouveau titre...

Sur la cime, c'est un morceau qui nous a posé pas mal de soucis.

Des fois, ça roule, on a une base et tout s'enchaine vite, presque 'logiquement', brique après brique, répète après répète, et d'autres fois, c'est plus complexe ; on tâtonne, on cherche, on teste, on fait, on défait, on refait, on emballe, on remballe, bref, on est jamais très content jusqu'au jour où on a le déclic qui lance la machine, ou finalement, qu'on abandonne tout simplement la partie (et le morceau).

Sur la cime correspond plutôt à la deuxième définition.
C'est un morceau dont j'avais écrit une base à la guitare à 7 temps (ne me demandez pas pourquoi), et cette rythmique particulière à nécessité une longue période pour qu'on se l'approprie, qu'on la digère et qu'on arrive à en faire quelque chose.
Et puis en jouant, on a aussi ressenti qu'il serait plus intéressant de faire un refrain plus standard, plus logique, sur 4 temps, permettant d'aller plus loin dans la mélodie... Et puis il a fallu assembler ces idées.

Bref, Sur la cime, c'est un morceau un peu torturé, comme le texte, comme le chant qu'on double moi et Aude, mais qu'on pense au final cohérent. Un morceau finalement dans la continuité des derniers titres de Trent (qui, pour notre plus grand plaisir, on plutôt bien fonctionné lors de nos derniers concerts).

Sur la cime, c'est aussi un morceau où le texte et la mélodie ont été écrits en même temps... chose qui n'était pas arrivée depuis longtemps (en général composition puis texte)...
En écrivant les paroles, j'avais plusieurs choses en tête... d'une part, je voulais être un peu plus descriptif que d'habitude, dépeindre le lieu, les personnages, l'atmosphère, utiliser moins de métaphore, plus de mots... Pour l'histoire, l'ambiance, j'avais en tête cette chanson de Thomas Winter & Bogue, et le clip ci-dessous des Shoes (tout le passage à partir de 2 minutes, puis à 3min10 et tout le final, l'idée du gars qui arrive en haut de la colline, qui surplombe la ville qui lui appartient), cette photo,  ce dessin.


L'histoire s'est construite autour de ces idées...
Une nana tirant par le bras son copain vers le haut d'une colline où ils avaient l'habitude se retrouver étant jeunes. Du haut de la cime, ils surplombent de nouveau la ville, la toisant de tout leur spleen implacable. Ce genre d'échappée silencieuse où chacun sait ce qu'il pense sans avoir besoin de le dire avec des mots. Tout un programme :D

Et dans le texte, ça donne ça :

Le vent file... dans tes cheveux noir,
Élancés, lacérés et luisants dans le soir...
Comme l'espoir... qu’on avait perdu...
Abandonné au temps, à nos sous entendus
qui coulent, qui roulent, qui perlent, le long de tes joues,
Comme cette pluie insipide, qui pétrissait nos rides.
Et ta peau... pale... frôlée par la lune,
Ne couvrait plus ou mal ta profonde amertume...

Tes pas filent, dans les herbes humides,
Sur ce chemin acerbe qui fendille la colline.
Comme nos rires... qui me reviennent par bride,
Avec les souvenirs de nos huitaines candides.
Je repense au passé, au soleil, à l’été,
A toutes nos échappées, vers le ciel, ce sentier.
Qu’on arpente.... las... depuis ces années,
Recherchant l’insouciance qu’on a presque oublié...
Et assis sur la cime, s’étalaient sous nos pieds,
Les lumières anonymes, de nos royaumes défaits...
Et j’ai vu ton regard, et j’ai senti ta main,
Chuchoter dans le noir, que la bataille a pris fin...

Le temps file... dans ton désespoir,
Dans cette crise maladive sans ferveur, ni fermoir
Sans même une... trace, pour guider mes pas,
A travers ce marasme où tu m'emmenais parfois
J’ai souvent cru pouvoir, lire en toi, lire en vain,
Me laissant entrevoir, en desserrant tes liens,
Comme ce soir... où... ton ombre me défie,
M’entrainant dans le noir sous la pluie qui faiblit...

Et tandis que mourraient, goutte à goutte tes regrets,
La cité toute entière, ses lumières plus au large
Tu m’as dit qu’on pourrait, dans un souffle effacé,
Se noyer, se soustraire, pour faire taire ce naufrage
   

Et en musique, ça donne ça :

Sur la cime (Extrait) by boulfrite

Il s'agit de l'extrait d'un enregistrement de travail (octobre 2012), rien n'est définitif, on chante toujours le même couplet (simplement parce qu'on a pas encore appris tout le texte), mais j'avais envie de partager un peu l'idée avec vous...

Et voila... vous savez (presque) tout de 'Sur la cime'... ne reste plus qu'à venir la voir sur scène un jour, quand elle sera parfaitement finalisée !

Rendez-vous mercredi au Ludoval, et d'ici là : portez-vous bien !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire